Type 5 : entre intérieur et extérieur

Ca paraît étrange qu’un garçon aussi timide que moi fasse un métier aussi public, ça paraît étrange qu’un garçon aussi pudique raconte dans des livres tant de choses. Patrick Poivre d’Arvor

Le mouvement premier de la personne en Base 5 est de chercher à préserver son intimité. La solitude et l’introversion ne lui pèsent pas. Elle a besoin d’un lieu source où elle peut recharger ses batteries et penser en toute quiétude. Dans son jardin secret, elle peut cultiver son monde intérieur. Et il y a tant de choses qui méritent réflexion.

Je suis une mère assez distante. J’ai eu beaucoup de mal avec mes enfants quand ils étaient petits parce qu’ils avaient besoin de beaucoup de contacts et de beaucoup de présence. Moi j’avais besoin d’espace, qu’on me laisse une bulle d’air.

Des vacances de rêve pour moi, ce seraient des vacances en montagne dans une bergerie rudimentaire. Le temps passerait à se balader en montagne et à rester dans le chalet au calme.

J’aime la paix, le silence de la nuit et cette page blanche où, je peux façonner un autre monde. L’écriture devient alors, effectivement, une forme de réparation. Une manière aussi de soigner un peu sa propre existence, à condition d’être authentique. Patrick Poivre d’Arvor

Dans ses relations comme dans la vie, la Base 5 déteste les intrusions et la promiscuité forcée. Elle cherche à préserver son indépendance et à ne pas dilapider son énergie dans ce qu’elle perçoit comme des futilités : des discussions superficielles, des besoins inutiles,… Au fond, elle cherche à se protéger de toute forme d’envahissement.

Une des choses qui m’énerve la plus, ce sont les personnes qui ont l’air d’être à l’aise sur tous les sujets mais qui en fait n’en connaissent pas plus que moi. Ces personnes prennent beaucoup de place et font beaucoup de bruit, mais ce n’est que la couche superficielle. On a envie de creuser en dessous.

La Base 5 peut donc être prise en tension entre son désir de contacts en profondeur et le besoin de préserver son intimité, entre « rester en retrait » et « prendre les devants ».

Quand je rentre dans une pièce, la première chose que je vais faire c’est de balayer la salle du regard pour vérifier si il y a quelqu’un que je connais et avec qui je peux rentrer en contact assez facilement ; si je m’aperçois que cette personne est déjà en discussion, je vais avoir un peu de mal. Sinon, je vais rester en retrait, observer les gens qui entrent, les gens qui sortent, ce qui se passe et attendre que quelqu’un vienne vers moi.

Si elle se sent en sécurité et si son indépendance est préservée, elle peut choisir de s’investir de manière plus affirmée dans le monde extérieur.

J’ai appris à être plus dans le présent avec les autres, à occuper ma place, à être présent de manière plus affirmée. Cela m’a pris des années pour arriver à cela. Je participe à davantage de groupes et j’en retire du plaisir.